samedi 29 septembre 2012

il y a un an... J'ai attendu...


J'attends.. Comme à chaque fois, j'attends. 

Pourtant à 6h30 elles sont venues me réveiller pour que j'aille prendre ma douche bétadinée. Pour une fois, j'y vais sans broncher, un peu déconnectée de la réalité. Je dois le faire, je n'ai pas le choix. Est-ce que j'ai perdu la force de râler? L'eau coule, sur ma tête, j'essaie de ne plus entendre le bruit des couloirs, j'essaie d'oublier où je suis. Mais impossible. Je dois y aller.Je retourne dans ma chambre, dans mon lit...J'attends, je passe de mon ordinateur à mon portable. l'heure tourne mais toujours rien. Je pensais que je serais la première à passer, mais non. 

J'attends, Jeanne est née, et moi je suis là... (Joyeux premier anniversaire ma Toute Belle)

La cadre infirmière vient me voir pour me dire que les neurochir ont du retard, que finalement, ils me feront passer après une urgence.J'attends. J'attends, j'attends...J'ai l'impression d'attendre depuis tellement longtemps, j'ai l'impression d'attendre depuis des mois que ma vie reprenne son cours. Là, c'est quitte ou double. Ou elle reprend son cours ou elle s'arrête. Pourquoi aujourd'hui, pourquoi demain ou dans 50 ans. Ce sont vraiment des questions sans réel sens qui me traverse l'esprit, au milieu d'autres que je tente de faire disparaître. Mais si ma vie s'arrête comment sera celle de notre fille. Comment on vit sans sa maman? Est-ce qu'elle va me remplacer? Et si je vis, mais que je suis paralysée? Et si je les oubliais...

Le brancardier arrive, j'envoie mon dernier texto de circonstance. J'enfile mes bas de contention et le brancard se met à rouler! Je plaisante avec l'infirmière que je croise sur mon retour ou non. Sur la possibilité du coma et mon hypothétique séjour en réa... Je tente de faire bonne figure même si à l'intérieur de moi, je me morcelle en mille milliard de petits morceaux qui cherche à fuir de mon corps.Les couloirs défilent, les lumières au plafond aussi, comme une frise m'indiquant le chemin que je dois suivre. C'est un peu hypnotisant.
Le brancardier ne parle pas, moi non plus. Il me demande juste si on se connaît. Il voit juste, il m'a déjà transporté lors d'un de mes séjours. Je passe près des salles de réveils que je connais bien. A côté de la neuroradio, que je connais bien aussi, j'attends d'ailleurs bêtement, comme par habitudes que le brancardier tourne dans la salle où je suis toujours allée avant une opération. mais aujourd'hui je vais en neurochir. Pas de salle où attendre, j'attends devant la porte du service à côté de plusieurs personnes. Et pour une fois, j'ai la sensation d'une force en moi, la sensation d'être là plus forte que ces deux hommes qui attendent. 
J'ai comme le besoin de le dire. Je leur demande pourquoi ils sont là. Ils attendent tout les deux pour de petites opérations (même si il n'y a pas de petites opérations, par rapport à ce que je m'apprête à subir, les leurs me paraissent futiles). 
L'un attends pour une opération de la main, qui devrait lui rendre de la mobilité, l'autre une opération d'un nerf dans le bas du dos. Deux opérations de moins de deux heures. Ils semblent tous les deux très angoissés. Je balance à mon tour ce pour quoi j'attends. Je minimise, "moi je suis là pour une opération du cerveau, on va me retirer une malformation". Je les voit se décomposer. Je rajoute un banal, "nan mais ne vous inquiétez pas, c'est la troisième fois que je monte sur la table. Le plus dur c'est d'y monter.. après ça va aller." L'un d'entre eux me demande si c'est une longue opération et si c'est risqué. Là encore, je minimise. Pour la durée on peut pas vraiment savoir tant que ce n'est pas ouvert ... et pour le risque, il y en a toujours. Finalement, je me retrouve face à eux avec un opération bien plus risqué et j'assure grave... Ils partent avant moi.
J'attends. 
Les infirmières arrivent, se succèdent, je suis devant leur vestiaireCertaine me regardent, me disent bonjour. Pour d'autres je suis inexistante. Je pense à MiniMinounette. Elle doit être entrain de prendre son repas. L'infirmière de bloc vient me chercher. Me fait changer de brancard. Il est tout petit le repose tête est troué et la position que je dois prendre est plus que désagréable. j'attends. Elle revient, par habitude, je lui demande une sonde, j'ai toujours peur de ne pas pouvoir l'avoir, mais là, elle me dit que c'est dans le protocole. Elle est très gentille. Elle me couvre. Il fait froid dans ce couloir. 
J'attends.
Les portes du bloc s'ouvrent. J'apperçois l'horloge du bloc, il est 13h45. Cette fois c'est pour moi. Le bloc est plus petit que celui de neuroradio. Il est beaucoup moins angoissant. Les inf me parle calmement, doucement. Je suis beaucoup plus paisible que pour les autres opérations. L'anesthésiste arrive. il plaisante avec les infirmières, me fait "rire". je lui dit que la dernière anesthésie avait été très désagréable, que j'avais mis longtemps à m'endormir et que la sensation m'avait beaucoup déplu. il me dit qu'il va régler ça. pour une fois, pas d'aiguille dans l'artère. Pour lui il n'y en a pas besoin. Il me dit qu'on va faire ça vite. Je respire un peu d'oxygène. J'ai pris l'habitude de ces rituels hospitaliers. Pour autant ce masque est toujours étouffant
Je pense à quelque chose d'agréable. Enfin, j'essaie. 
Le souvenir de la dernière anesthésie est très puissant. 
Je tente de me concentrer sur le visage de Pucine
Je m'endort très vite et très confortablement.

Sept heures d'opération se sont écoulées, certainement quelques minutes de plus depuis mon arrivée en salle de réveilJe suis dans un flou total. Ma vue est encore troublée par la pommade que j'ai sur les yeux, le bandage m'empêche de les ouvrir correctement. Les sons sont sourds, le bandage lui aussi ne laissant pas mes oreilles libres de pouvoir entendre. Finalement, c'est plutôt bien de ne pas entendre le bruit de la salle. Je me réveille un instant puis me rendort. J'ai mal. Et je ne sens rien. C'est très bizarre comme sensation.
J'attends,
J'attends que l'heure passe que la douleur passe, mais elle ne passe pas. Je ne suis bien que dans une seule position. La nuit est calme, les infirmiers sont là pour moi, je les sens présents et pour une fois, j'ai le sentiment d'exister à leur yeux, il m'appelle par mon prénom, je suppose qu'il est le seul auquel je dois répondre. Je me sens serrée dans ce pansement. La morphine me donne la nausée. Je dors avec un haricot à quelques centimètres de ma bouche. je n'ai pas de force.
MiniMinounette me manque. Je réalise que je ne suis pas dans le coma.
Mes souvenirs de ce moment sont très vagues. La morphine les troublent. La douleur peut-être aussi.
L'heure de remonter dans ma chambre est arrivée.
Je dis au revoir aux infirmiers et je prend le temps de les remercier, ils ont été parfaits!

Le temps est une notion dont je suis bien loin, date du jour, heures, moment de la journée, je n''en ai aucune idée. 

Je suis réveillée, c'est bien ça le principal. J'ai une impression de flottement et de douleur permanente comme coincée dans ma tête. Encore aujourd'hui je ne maîtrise absolument pas la chronologie des événements qui ont suivis mon séjour au bloc. Je sais que j'ai eu de la visite, que je pouvais me réveiller et m'endormir au cours d'une même phrase. Je sais que ma tête était enrubannée dans une grosse bande, je sais qu'il y avait un drain pour évacuer le sang. Je crois que j'ai passé deux ou trois jours avec ce pansement. Puis le jour est arrivé de le retirer et de découvrir la cicatrice. 
Je crois que le drain n'a été retiré que quelques jours plus tard, mais à part la douleur du retrait je ne me rappelle pas grand chose. Je pense vraiment que la morphine abruti. 
Mon inconscient fait et refait le tri, puisqu'on a beau me raconter et re-raconter les événement, je ne parvient pas à les intégrer.

Après quinze jours, les douleurs étaient encore là. 
Pendant ces jours, il m'a fallu tirer mon lait, il m'a fallut accepter que MiniMinounette aille à la crèche, il m'a fallut reconnaître que je n'étais pas capable de m'occuper d'elle, il m'a fallu vivre au rythme de l'hôpital, il m'a fallu apprendre à gérer la douleur...

Il y a un an aujourd'hui, je disait au revoir à ma MAV. 
Il y a un an aujourd'hui ma vie aurait pu s'interrompre. 
Il y a un an aujourd'hui, sont entrées dans ma vie des personnes au soutien infaillible.
Il y a un an aujourd'hui des personnes que je ne connaissaient pas m'ont chaque jours accompagné et je les en remercie sincèrement.
Il y a un an aujourd'hui, j'apprenais que j'étais bien plus forte que ce que je pouvais imaginer.
Il y a un an aujourd'hui, je croyais que tout allait enfin s'arrêter et que la vie allait reprendre normalement. 
Il y a un an aujourd'hui je me trompais, j'aurais d'autres épreuves à surmonter.

Il y a un an aujourd'hui, j'ai attendu.



WARNING : La vidéo peut heurter les personnes sensibles...





mardi 4 septembre 2012

L'autonomie à 14 mois.


J'ai reçu ce matin un mail de Rachel. 
Voici sa question :


[...]"Ma fille a beaucoup de mal à se détacher de moi et ce, même à la maison. Elle me suit partout ou je vais, délaissant ses activités pour me rejoindre, réclame que je joue tout le temps avec elle (elle joue seule mais ça ne dure que très peu de temps, 5 minutes maximum) et il m'est impossible de faire mon ménage en sa présence (elle me réclame encore ...)
Je me dis que c'est ma faute, puisque je l'ai habituée de toute petite à rester auprès d'elle et a jouer très longtemps avec elle.
J'agis comme ça parce que je travaille le matin, et elle est donc chez sa mamie toute la matinée et j'essaye donc de profiter d'elle l'après midi en restant avec elle mais je me demande si mon comportement ne l’empêche pas de devenir autonome ou si tout simplement elle est encore petite et a besoin de moi et que finalement elle va finir par devenir indépendante par elle même ?

Si vous pouvez apporter une réponse à ma question (ça m'inquiète un peu je l'avoue) ça serait génial !" [...]

"j’oubliais ! J'ai aussi une autre petite question :

Mon bébé n'arrive pas à s'endormir dans son lit seule, uniquement dans les bras, et ce depuis sa naissance

Est ce grave ? Que faut il faire ?"


Bonjour Rachel, merci pour mail et votre confiance.

Lorsque l'on est parents, de nombreuses questions habitent notre quotidien. Pas facile chaque jours d'accompagner son enfant tout en se sentant persuadé que l'on fait "bien". Finalement, il est parfois important de se détacher de cette idée de perfection tant rechercher. Isabelle Filiozat le dit très bien : "il n'y a pas de parents parfaits!" Cependant, il est très positif de réfléchir aux actions, aux gestes et mots que l'on adresse à ses enfants. Ils seront une part importante de l'education que vous saurez leur offrir.

Aujourd'hui, Rachel, vous me dites que votre fille "a du mal à se détacher de vous", quelle vous suit partout, joue très peu seule, semble inquiète lorsque vous vous eloignez. Vous attribuez  l'attitude de votre fille à votre absence du matin et votre "sur-présence" de l'après midi. Vous me parlez également de l'endormissement de votre fille.

A 14 mois, l'enfant s'est bien différencié de sa maman/de son parent. Il est maintenant capable de choisir, de vouloir des choses. Son autonomie s'accroit. Mais à son âge elle est tout de même restreinte. Jouer seule est encore un peu compliqué. Si des periodes de jeu solitaire commencent à apparaitrent, elles sont très courtes. Les 5 minutes dont vous parlez sont tout à fait acceptables!

Elle "réclame" votre présence, parfois un peu trop pour vous. C'est aussi normal. Elle vérifie que vous êtes là, mais surtout elle voudrait faire tout avec vous.

Si vous pouvez, à son niveau, essayez de l'impliquer dans ce que vous faite. Par exemple, vous faite à manger, vous pouvez l'installer dans sa chaise haute à vos côtés et lui expliquer ce que vous faite, ou vous pouvez lui donner deux bols avec une cuillère et quelques pâtes crues, elle pourra s'entrainer à vider et à remplir. Toujours juste à côté de vous. Vous pouvez donner lui une casserole et un chiffon pour qu'elle "frotte". Tant que c'est possible encouragez la à vous "aider". Elle est curieuse d'apprendre tout, à vos côté elle découvre, elle comprend, la vie quotidienne est le meilleur des apprentissage!

Mais si vous ne pouvez pas l'impliquer, alors (et si vous le pouvez), reporter votre séance de nettoyage ou faites la en plusieurs fois! 

Rassurez-vous en jouant avec elle vous ne l'empêcher pas d'être autonome. Vous l'aidez à grandir, vous lui apprenez de nombreuses choses, elle remplie au contraire son "reservoir" d'autonomie. "L'indépendance" dont vous parlez arrivera bien plus tard. Progressivement, son temps de jeu,seule, va augmenter. Mais il ne faut pas imaginer que cela puisse durer des heures même à 2 ans.

Vous me parlez également de son endormissement.
Plusieurs écoles s'affrontent à ce sujet. Pour ma part je fais partie de ceux et celles qui pensent qu'il est normal de s'endormir dans les bras de ses parents. Que c'est d'ailleurs le meilleur endroit pour pouvoir être suffisamment rassuré et "lâcher prise" pour s'endormir.

Vous n'êtes pas la seule à vivre cela au quotidien.

Je ne le fais pas d'habitude, mais pour exemple rassurant je vais vous parlez de notre experience. Nous avons endormis notre fille jusqu'à ses 15 mois dans nos bras, puis progressivement dans son petit lit en restant à côté d'elle, et aujourd'hui elle s'endort seule dans son lit de grande. Parfois il lui arrive de me dire, "maman, je suis trop fatiguée, je voudrais m'endormir dans tes bras", je l'endors alors avec bonheur tout contre moi.

Si pour le moment cela vous convient, il n'y a pas de raison de vouloir faire évoluer la situation. Elle va progressivement changer. Si par contre vous trouvez la situation pesante, il est possible d'engager un changement progressif.  Nous pourrons en discuter ensembles si vous le souhaitez.

Si vous avez d'autres questions n'hésitez pas à les poser. Je suis disponible pour y répondre. J'invite également toutes les personnes qui liront ce post à compléter mon point de vue pour aider au mieux Rachel. 

TiteFleur 13 mois... Je nettoie comme papa et maman!

lundi 3 septembre 2012

Tout gris

Pour beaucoup d'entre vous, aujourd'hui, c'est la rentrée. Adultes ou enfants, le retour au rythme normal est arrivé.

Comme si la terre voulait vous signifier que les vacances sont bien terminées, le temps est passé d'un coup de la canicule à un début d'automne pluvieux. Chez nous il a neigé à 2000 mètres ce week end, l'hiver approche à grand pas, je ne suis pas pressé de revoir tout ce blanc.

Mais, tout ce gris, toute cette pluie, je ne sais pas pourquoi, comme à chaque rentrée, ça me fait un truc. Ca me ramène à des souvenirs d'enfance.
L'école primaire, ce départ à l'école sous la pluie, les flaques dans la cours de récré, les feuilles qui commencent à tomber, cette odeur de pluie, cette humidité permanente, une sorte de madeleine de proust odorante toujours inscrite en moi et qui se reveille chaque année.

La cloche de l'école qui retentie, tous les enfants qui se mettent en rang et se taisent laissant comme seul bruit de l'eau qui dégouline de la goutière perçée.
Ces nouvelles chaussures que je porte fièrement, choisi avec soin l'été avec ma grand-mère.
Et puis l'arrivée dans cette nouvelle classe, cette nouvelle maitresse. Va t'elle me laisser une chance?
Les pieds trempés, les chaussures qui couinent sur le sol glissant, mon casier est encore vide, mais plus pour longtemps, il va vite déborder de choses mal rangées, pour finir par être vidé sur le sol sans ménagment par une maitresse agacée par ce désordre.
Mathématiques, français histoire,..., je suis bien loin de tout ça, par la fenêtre la pluie tombe, les gouttes virevoltent et c'est bien plus interessant. Au loin, j'apperçois les arbres et leurs branches qui sont malmenées par le vent.
Mon voisin semble préoccupé, que lui arrive t'il? Pourquoi a t'il l'air si triste?
Dans la bibliothèque, j'apperçois des livres que je n'ai jamais vu.
J'entends des bruits de pas dans le couloirs, qui est-ce?
Je pars dans mon imagination. je suis en classe, mais je n'y suis pas. Je suis bien mieux là-bas...

Il ne pleut plus, l'heure de la récré a sonnée, enfin!! J'attrape ma banane pleine de billes, des trous plein la cours, c'est parti ! Je gagne, je perds. Je ne joue pas les billes que ma grand-mère m'a offert, je ne veux pas les perdre, il parait que ce sont celles de mon papa et de mes oncles, leur valeur est inestimable. La défaite est dure  pour certain, je leur rend leur bille. L'important c'est de jouer!

La journée s'écoule, la cloche sonne, l'heure de l'étude, le gouter dans la cours. Maman m'a préparé une boite avec dedans du pain avec de la confiture. Je remonte en classe. Pour echapper à mes devoirs, je propose au maitre de nettoyer le tableau. J'y passe un bon moment. Je me fais toute petite. Avec un peu de chance il ne viendra pas voir ce que je fais. Il ne verra pas mes dessins, mes collages, mes découpages.  Bien plus interessant que tous ces exercices que je dois faire pour le lendemain.

L'heure de retourner à la maison est arrivé. Il fait nuit. J'attrape mon ciré à pression mon cartable et je suis la première à la porte.

Je suis enfin libre. La journée est enfin finie. Mon esprit est libéré!

Apprendre à lire, apprendre à compter, apprendre, apprendre, apprendre, l'envie n'est pas là. Moi, je veux danser, chanter, m'envoler, rire, crier, sauter, jouer,....,  mon enfance est à peine commencée qu'on veut déjà me la voler... C'est décidé, je me débattrais, je continuerai à exister même dans cette imensité formatée. Je fournirai le minimum pour pouvoir y arriver sans être empéchée. Tant bien que mal, j'y arriverai.

Nordine, Sophie, Manu, Sylvain, Nicolas, Thibault, Damien, Jérome, Fatima, Aminata... Entre autres, je les vois comme si ils étaient toujours là... Comme si je pouvais reprendre ma place d'enfant à chaque instant.

Les rentrées en primaire se sont enchainées, comme une habitude prise avec le temps.

Aujourd'hui, à chaque rentrée, ce sont toujours les même odeurs, mais avec de nouvelles images.

Toujours cette pluie, la part d'enfance en moins...